Master-chef

Publié le 9 Septembre 2010

Bonsoir,

 

Ce soir, pas de recette, mais une amère constatation.

 

Je suis addicte aux émissions culinaires qui passent à la télé. Les "côté cuisine", "les escapades de Petitrenaud", "la cuisine de Julie", "petits plats en équilibre", "un dîner presque parfait", "à vos fourcettes ou à vos recettes", "top chef", "fourchettes et sacs à dos", ça me connait.

J'ai débuté avec Catherine Langeais et Raymond Oliver, puis avec son fils Michel Oliver. J'ai poursuivi par les émissions de Maïté, Jean Pierre Coffe, Joël Rebuchon et plus récemment Cyril Lignac. C'est vous dire !!! minnie-en-colere-2009Je prends tout, du moment que cela se mange.

 

Or, ce soir, je viens de quitter TF.1 et son Master Chef. Je suis dégoûtée.

 

Pour qui ce jury se prend-il ?

 

De deux choses l'une :

  • soit l'émission est truquée et le montage est fait de telle sorte que la production passe un message (je n'ai pas compris lequel)
  • soit messieurs Yves Camdeborde, Frédéric Anton et Sébastien Demorand ont un égo surdimensionné et ne se souviennent pas du temps où eux aussi étaient des amateurs.

Ce n'est pas parce qu'un restaurant est étoilé que sa cuisine est obligatoirement la meilleure. 

Quand comprendrons nous que cet art est du domaine du subjectif ? Aucune règle ne définit qu'un plat est bon et qu'un autre est mauvais.

 

Faites manger du beurre rance à un Français : il va aller vômir. Or les Mongols, eux, agrémentent leur thé au beurre rance. Chez nous, on mange la viande "bleue", "saignante", "à point", alors qu'en Chine on l'a fait bouillir dans de l'eau ou de l'huile.

 

Selon l'expression : "Tous les goûts sont dans la nature". Tout jury devrait s'en souvenir. 

 

Dans l'émission Master Chef, chaque candidat prépare ses produits avec passion, générosite, voire créativité pour faire au mieux comme dans tout concours et le stress est présent. Mais alors pour qui se prennent les CHEFS qui réprimandent ce candidat et lui lancent  "c'est mauvais". Un autre jury dont les membres apprécieraient plus ou moins le salé, plus ou moins l'épicé, plus ou moins la viande cuite ou les légumes plus ou moins croquants auraient-il porté le même jugement sur la même recette ?

 

Quand Frédéric Anton dit à une candidate qui, à ce jour, se retrouve quand même dans les 20 premières sur 18 000 postulants : "ça c'est un plat de fainéant", "vous avez un poil grand comme ça dans les mains" en écartant les bras. Cela tient de la goujaterie.

 

Quand Yves Camdeborde crie à qui veut l'entendre "la cuisine, c'est à 99 % de l'instint", "sachez créer", et qu'à la séquence suivante il s'énerve et lance des "je vous ai dit...", "vous n'écoutez pas ce qu'on vous dit", "vous n'en faites qu'à votre tête", j'appelle cela de la contradiction dans ses propos : de quoi déstabiliser les pauvres candidats qui ne doivent plus savoir quelle attitude adopter.

 

Nos deux chefs ont la critique (négative) facile. On peut même dire qu'ils en usent et en abusent avec véhémence. Or, en écoutant leurs propos, les candidats peuvent constater que leurs juges doivent être meilleurs devant leurs fourneaux qu'en langue française. Ceux-ci ccepteraient-ils une remarque concernant leurs nombreuses fautes de liaison, de syntaxe, de conjugaison ou de vocabulaire...? Et pourtant !... En tous cas il n'ont jamais du apprendre le sens des mots humilité pour eux et respect envers les autres,

 

Quant aux "vous êtes lourdingues", "c'est nul", "c'est pas de la cuisine de grands chefs", "j'irai pas mangé dans un restaurant où on sert ça", "c'est pas bon", "il faut être intelligent en cuisine et vous ne l'êtes pas" et autres insanités entendues par des candidats : j'ai honte, surtout quand on sait que certains, n'avaient jamais travaillé les ingrédients proposés et devaient improviser.

 

Je pose la question à ces trois juges : comment peut-on grandir en étant autant rabaissés ?

 

N' a-t-on jamais proposé à notre dandy Sébastien Demorand, à l'égo identique de son sosie Assurancetourix, de se mettre au fourneau lui aussi pour voir ce qu'il sait faire. Côté critique, il me fait penser à ces footballeurs du dimanche, vautrés sur leurs canapés en criant après les joueurs et en refaisant les matchs. Mettez les sur un terrain et on verra le résultat.

 

Mais le summum arrive en fin d'émission. 2 équipes :

  • une équipe de 9 personnes est félicitée pour deux plats apportés, sur 3.
  • L'autre équipe de 10 n'est félicitée que pour un seul. Quelle est l'équipe qui gagne ? Celle qui n'a réussi qu'un plat !!! Pourquoi ? Nul ne saura !!!

 

L'équipe perdante doit voter pour élire 2 candidats dont l'un sera renvoyé par le jury.

Il y a une forte tête, râleur colérique qui a déjà été répêché et un autre candidat qui, à plusieurs reprises, a été cité comme un des meilleurs.

Qui croyez-vous fut éliminé ? Jérôme, le bon de chez bon. Et je vous donne en mille pourquoi ?

 

Il s'est entaillé le doigt sur le couteau du boucher venu montrer la découpe de l'agneau. Cela lui a fait perdre 1/4 d'heure (sur 1 h 30) pour se faire soigner. Pendant ce temps l'équipe est restée à 8. Mais comme Jérôme avait été nommé responsable, personne ne l'a remplacé et le carré d'agneau n'a donc pas cuit assez longtemps. Comble de malheur, il avait laissé un morceau de ficelle dans l'assiette.

 

Pas d'excuse, pas de pardon, pas de circonstance atténuante !!!

A croire que ces messieurs sortis de la cuisse de Jupiter n'ont jamais commis d'erreurs dans leur vie !!!

 

A vous tous mes amis lecteurs, je vais vous donner le même conseil que celui que j'ai donné à mes enfants :

"Ne soyez jamais premiers,

vous ne pourriez que redescendre

ou finir par être dépassé".

Vous comprenez pourquoi, jamais, au grand jamais, je ne participerai à un concours.

 

dessin extrait d'un site gratuit de coloriages

 

Rédigé par Dais

Publié dans #Ce que j'ai envie de vous dire ...

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